Adam Mickiewicz (1799-1855)
Grande figure romantique, il devient un héros pour la nation polonaise en écrivant, à Paris, son célèbre poème nationaliste "Pan Tadeusz" ("Monsieur Thaddée").
Nicolas Copernic (1473-1543)
Chanoine, médecin et astronome d'origine polono-allemande, Nicolas Copernic a révolutionné la façon d'appréhender le cosmos, en affirmant que la Terre tournait sur elle-même et autour du soleil. Il a su libérer ses contemporains de leurs préjugés théologiques.
(photo: Maison de N.Copernic à Torun)
Jan Matejko (1838- 1893)
Le peintre illustre les grands évènements de l’histoire polonaise. Il est considéré comme le fondateur de l’école de peinture historique nationale.
Par son travail, il apparaît comme l’un des architectes de la conscience nationale polonaise. Cracovie est une de ses sources d’inspiration principale.
Frédéric Chopin (1810- 1849)
Il publie ses premières œuvres en 1817 et donne son premier concert l’année suivante, avant de devenir un compositeur de renommée internationale. Il a composé des valses, des nocturnes, des préludes, des sonates et des polonaises, qui appartiennent aux pièces les plus célèbres du répertoire classique.
Ignace Paderewski (1860-1941) est un pianiste, compositeur, homme politique et diplomate polonais.
Après une année passée à Strasbourg (alors en Allemagne) comme professeur de musique au conservatoire, en 1885-1886, il entame une carrière de pianiste de concert, en se produisant pour la première fois en public à Vienne en 1887, puis à Paris en 1888. Sa virtuosité provoque un certain engouement du public, qui lui fait une série de triomphes au cours d'une centaine de récitals aux États-Unis en 1891.
Après son remariage, en 1899, Paderewski raréfie ses apparitions publiques, préférant se consacrer à la composition musicale, essentiellement des pièces pour piano. Il compose également un opéra, Manru, qui est joué à Dresde en 1901.
Son engagement pour la cause d'une Pologne libre et démocratique commence à se manifester en 1910. Il fait d'abord deux dons importants pour la construction d'une salle de concert à Varsovie et l'érection d'un monument à Frédéric Chopin pour le centenaire de sa naissance, En janvier 1917, il remet un mémoire sur la Pologne au Président américain Wilson, dans lequel il plaide pour une Pologne libre et démocratique, mais aussi viable par la libre disposition d'un large accès à la mer Baltique. À partir de 1917, Paderewski assure les fonctions de représentant aux États-Unis du Comité national polonais (gouvernement provisoire en exil siégeant à Paris) et participe à l'organisation et de coordination de bataillons de volontaires polonais envoyés au combat sur le front français.
À la fin de la Première Guerre mondiale, Paderewski se rend en Pologne alors que le sort de la ville de Poznań et de toute la région de Grande-Pologne reste encore incertain ; le 27 décembre 1918, il harangue la foule avec une telle conviction que cela provoque un soulèvement populaire contre l'Allemagne, dont l'armée occupe toujours la région. En janvier 1919, il devient Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la Pologne recréée.
Il reprend son activité de pianiste au cours de l'année 1922 et effectue un certain nombre de tournées internationales jusqu'au milieu des années 1930. Il participe également au film Moonlight Sonata, sorti en 1937, où il interprète son propre rôle.
En septembre 1939, l'attaque allemande contre la Pologne marque le début de la guerre ; vaincue, la Pologne est partagée entre Allemagne et l'Union soviétique. En décembre, Paderewski prend la tête d'un Conseil national polonais en exil, fonction qu'il occupe jusqu'à sa mort le 29 juin 1941 à New York. Sa dépouille est solennellement transférée, le 5 juillet 1992, en la cathédrale Saint-Jean de Varsovie,
Marie CURIE SKLODOWSKA (1867- 1934)
Elle est née à Varsovie en Pologne sous le nom de Maria Skłodowska et morte à Sancellemoz en France. Il s'agit d'une physicienne polonaise naturalisée française.
Maria Salomea Skłodowska nait à Varsovie, alors dans l'Empire Russe, d'un père professeur de mathématiques et de physique et d'une mère institutrice.
Suite aux décès consécutifs de sa sœur et de sa mère, elle se réfugie alors dans les études où elle excelle dans toutes les matières, où la note maximale lui est accordée.
Elle obtient son diplôme de fin d’études secondaires avec la médaille d'or en 1883.
Elle adhère à la doctrine positiviste d'Auguste Compte, et participe à l’éducation clandestine des masses en réaction à la russification de la société par l'Empire Russe.
Maria Skłodowska rejoint l'Université Volante, illégale.
En novembre 1891,elle est acceptée pour suivre des études en sciences physiques et en mathématiques à la Faculté des Sciences de Paris.
Deux ans plus tard, elle obtient sa licence ès sciences physiques, en étant première de sa promotion et un an plus tard sa licence ès-sciences mathématiques, en étant seconde. Elle rejoint ensuite le Laboratoire des recherches physiques de Gabriel Lippemann.
En 1894, elle rencontre Pierre Curie, qu'elle épouse le 26 juillet 1895. Pour leur voyage de noce, ils partent en Bretagne.
En 1896, elle est reçue première à l’agrégation de physique.
Le 12 septembre 1897, elle donne naissance à sa première fille, Irène. Le 26 octobre 1900,elle devient professeur à l’École Normale Supérieure de Jeunes Filles de Sevrés. Durant l'année 1903,elle soutient sa thèse sur les substances radioactives.
Le 10 décembre 1903, elle reçoit, avec son mari et Henri Becquerel, le Prix Nobel de physique en reconnaissance de leurs services rendu, par leur recherche commune sur le phénomène des radiations découvert par le professeur Henri Becquerel.
Elle est la première femme à recevoir un prix Nobel.
Cette même année, elle est la première femme lauréate de la médaille Davy.
L'année suivante, elle reçoit la médaille Matteucci et donne naissance à sa deuxième fille.
Ils passent leurs vacances à l'Arcouest en Bretagne à la « Sorbonne plage »
Suite au décès de Pierre en 1906, elle le remplace à son poste de professeur à la Sorbonne et conserve son laboratoire. Elle devient ainsi la première femme à enseigner dans cette Université.
En 1911,elle obtient le Prix Nobel de chimie pour ses travaux sur le polonium et le radium.
Elle est la seule femme à avoir reçu deux prix Nobel.
Lorsque la guerre éclate, Marie Curie Skłodowska est mobilisée. Aux côtés d'Antoine Bédère, directeur du service radiologique des armées, elle participe à la conception de dix-huit unités chirurgicales mobiles surnommées les « Petites Curies » ayant la particularité de pouvoir se rendre très vite près des champs de bataille et ainsi de limiter les déplacements des blessés. Elles permettent aussi de prendre de la radiographie des malades, opération très utile pour situer plus précisément l'emplacement des obus de balles et faciliter les chirurgies. À l'Institut du Radium, elle forme des aide-radiologistes.
En 1906, elle obtient son permis de conduire et part régulièrement sur le front réaliser des radiographies. Irène, âgée de seulement dix-huit ans, fait de même dans plusieurs hôpitaux de campagne durant toute la guerre.
En 1918, la fin de la guerre, elle peut enfin occuper son poste à l'institut du Radium.
Sa fille Irène devient son assistante. L’institut du Radium deviendra plus tard l'Institut Curie, aujourd’hui très connu.
Marie Curie Skłodowska décède le 4 juillet 1934 dans un sanatorium des Alpes d'une leucémie.
En 1995, les cendres de Marie et de Pierre sont transférées du cimetière du Sceaux au Panthéon.
Elle est aujourd'hui encore la seule femme honorée au Panthéon pour son mérité propre.
Jean-Paul II (1920- 2005)
Karol Wojtyla, qui prendra ensuite le nom de Jean-Paul II, naît en 1920 à Wadowice. Il perd sa mère alors qu’il a neuf ans, et son frère trois ans plus tard. En 1938, il se dirige vers des études de philosophie polonaise. Mais, avec l’occupation des Allemands, l’université de Cracovie est contrainte de fermer. Karol Wojtyla va alors travailler dans une usine chimique. Son père meurt en 1941 ; c’était le dernier membre de sa famille.
En 1942, l’université de Cracovie rouvre clandestinement ses portes et Karol Wojtyła reprend ses études. Il s’inscrit au séminaire.
Cracovie est libérée des Nazis en janvier 1945. Karol Wojtyla est ordonné prêtre le 1er novembre 1946. Il est envoyé à Rome pour compléter sa formation et y reste deux ans.
De retour en Pologne, le jeune abbé rejoint la paroisse de Niegowic, puis devient vicaire de Saint-Florian de Cracovie de 1949 à 1951. Il obtient un doctorat en philosophie à l'université catholique de Lublin en 1953
En 1958, Karol Wojtyla est nommé évêque auxiliaire de Cracovie par Pie XII. Il devient, à 38 ans, le plus jeune évêque de Pologne. Mgr Wojtyla participe au Concile Vatican II (1962-1965). Il prend une part active à l’élaboration de la Constitution Gaudium et spes. Il assiste à toutes les assemblées du Synode des Evêques.
Le 13 janvier 1964, il devient archevêque de Cracovie. Il se lance dans une lutte contre l’idéologie marxiste. En 1967, Paul VI le nomme cardinal.
Le 16 octobre 1978, le Cardinal Wojtyla est élu Pape par les cardinaux du Vatican. Il prend à partir ce moment-là le nom de Jean Paul II. Le premier pape non-italien depuis 455 ans marque dès le départ sa différence. Jean-Paul II multipliera ses voyages à travers le monde. Polyglotte et d’un grand charisme, il attire les foules. L’attentat dont il est victime en mai 1981 sur la place Saint-Pierre ne l’arrêtera dans ces voyages.
Le rôle politique et diplomatique d’un pape est une priorité selon lui. Jean-Paul II contribuera à l'effondrement du communisme en Europe de l'Est. Le Pape avait des positions très conservatrices sur les questions de morale et de la famille. Cet ardent défenseur du droit à la vie a rappelé l'opposition de l'Église à l'avortement et l'euthanasie. Il oeuvra également pour le dialogue interreligieux, à l’exemple des conférences d'Assise pour la paix (en 1986 et 2002).. Attaché aux jeunes, il a créé les Journées mondiales de la Jeunesse (JMJ) en 1985.
Sa santé s’est affaiblie à partir de sa fracture du fémur en 1994. Peu après, il est atteint par la maladie de Parkinson. Ses ennuis de santé s’aggravent début 2005. Jean-Paul II meurt au Vatican le 2 avril 2005.
Le 264ème pape a marqué les esprits par le renouveau qu’il a apporté à l’Eglise catholique. Homme de prière et homme d’action, il a accompli son rôle de Pape avec une formidable énergie, étant à la fois chef spirituel de l’Eglise, médiateur politique et diplomate. Il a été canonisé en 2014.
Roman Polanski (1933-)
Le cinéaste polonais a notamment réalisé "Le couteau dans l’eau", "Rosemary’s baby", "Frantic", "Le pianiste". Il est considéré aujourd’hui comme l’un des meilleurs metteurs en scène du monde.
Lech Walesa ( 1943 - ...)
Lech Walesa est né le 29 septembre 1943 à Popowo en Pologne. Il était électricien avant de fonder avec Anna Walentynowicz le syndicat Solidarnosc, pour défendre les salaires des ouvriers des chantiers navals de Gdansk en 1980. Dans une Pologne communiste où aucun syndicat n'était autorisé, Solidarnosc sera le premier reconnu par le Parti. Celui-ci sera dissout par le général Jaruzelski en 1982, puis relégalisé en 1989. En 1983, Lech Walesa reçoit le prix Nobel de la Paix. En 1990, il devient président de la République de Pologne avec 74 % des suffrages, mais son discours jugé trop conservateur lui vaudra la défaite aux élections suivantes. Il prendra sa retraite après un second échec aux élections présidentielles de 2000.
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